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Le CIDFF a signé lundi 1er juillet le contrat de mobilisation et de coordination sur les violences sexistes et sexuelles de Suresnes.

La gravité et la multiplicité des violences sexistes et sexuelles, dont les femmes sont les principales victimes, constitue un phénomène d'ampleur, tant dans la sphère privée que publique.

Aujourd'hui en France, une femme décède tous les 3 jours sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon. 225 000 femmes sont victimes de violences conjugales graves de la part de leur conjoint ou ex-conjoint, un des motifs majeurs de saisine des forces de sécurité en zone urbaine comme en zone rurale[1]. Le coût économique des violences au sein du couple est estimé à 3,6 milliards par an en 2012[2]. Chaque année, 93 000 femmes déclarent avoir été victimes de viol ou de tentative de viol[3].

Dans le département des Hauts-de-Seine, ce sont 2 591 faits qui ont été constatés par les forces de l'ordre en 2018.

Ces violences ont de multiples conséquences sur les victimes et leur entourage, notamment sur les enfants qui y sont exposés (l'enquête des décès au sein du couple de la délégation d'aide aux victimes du ministère de l'Intérieur dénombrait ainsi 25 enfants décédés lors de violences au sein du couple en 2017). Elles favorisent des vulnérabilités sociales qui contribuent à des cumuls de difficultés engendrées au cours de la vie, ainsi qu'à un risque élevé de violences répétées à l'âge adulte.

Ces violences portent atteinte aux droits fondamentaux et au principe d'égalité qui fonde notre République et doivent être fermement combattues et réprimées.

Elles ont appelé une réponse forte des pouvoirs publics et des partenaires de la prévention et de la lutte contre ces violences, et notamment les établissements et professionnels de la santé et du soin, ainsi que les associations mobilisées pour l'information et l'accompagnement des femmes, qui agissent avec détermination pour les faire reculer et mieux en protéger les victimes.

Malgré des avancées notables, ces violences demeurent néanmoins massives et encore insuffisamment repérées puisque seulement une femme sur cinq porte plainte aujourd'hui en France.

Ces constats appellent un engagement sans relâche de la part de l'Etat, des collectivités locales et de toutes les actrices et acteurs qui participent à cette politique. Ils nécessitent une action publique toujours plus renforcée, interministérielle et partenariale, en liaison étroite avec les acteurs locaux et qui tend à s'organiser de manière coordonnée autour d'un maillage opérationnel et ciblé au plus près des besoins des victimes.

La Préfecture des Hauts-de-Seine, le Parquet près le Tribunal de Grande Instance de Nanterre, la direction départementale des services départementaux de l'Éducation nationale, la commune de Suresnes, le département des Hauts-de-Seine et l'ensemble des partenaires signataires, se sont engagés collectivement, par la signature et la mise en œuvre de cette convention, à rechercher une plus grande efficacité dans les réponses apportées afin de lutter contre les violences sexistes et sexuelles, dont celles commises au sein du couple, dans les domaines de la prévention, de la prise en charge, de la répression et de la réparation.

Dans ce cadre, ils s'engagent plus particulièrement à mettre en place au sein du CLSPD, une organisation en réseau favorisant le repérage en amont des victimes de violences sexistes et sexuelles, dont conjugales, afin d'optimiser l'accompagnement de ce public et de leur entourage.

[1] Source : ministère de l'Intérieur

[2] Source : étude PSYTEL-2014

[3] Source : ONDRP

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