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VIOLENCES INTRAFAMILIALES : PROTÉGEONS LES ENFANTS

Le confinement est une situation extrême qui peut se révéler propice au passage à l'acte violent, notamment sur une population particulièrement vulnérable : les enfants.

Le confinement est une situation extrême qui peut se révéler propice au passage à l'acte violent, notamment sur une population particulièrement vulnérable : les enfants.

Cela peut être un facteur déclencheur ou encore, un facteur d'aggravation. Mais elle ne peut rester la seule explication à la violence intrafamiliale. Une explication causale ne peut résulter de généralités mais elle doit être mise dans le contexte d'une histoire singulière à chaque sujet.

Que ce soit auprès du numéro national (119) ou des associations spécialisées comme « L'enfant bleu », le nombre d'appels pour signaler des faits de maltraitance a augmenté depuis le 23 mars.

Habituellement, les violences intrafamiliales se repèrent à l'école, dans les centres de loisirs, etc. Or, ces lieux sont actuellement fermés. Le rôle des voisins ou de l'entourage proche est donc particulièrement important en ces temps d'isolement pendant lesquels certains enfants peuvent être amenés à côtoyer l'enfer.

Si vous êtes témoin de violences sur un enfant, appelez le 17. Si vous avez des doutes, vous pouvez contacter le 119 afin d'être éclairé.

Subir des violences durant l'enfance peut entrainer une série de conséquences particulièrement néfastes.

La violence est une pieuvre qui étend ses tentacules et colonise tous les aspects de la vie. Elle impact le développement de l'enfant. Trouble son sommeil. Perturbe ses apprentissages. A l'instar d'un virus, elle contamine son système de représentations et transforme ses agirs futurs.

L'enfant peut ainsi se retrouver plus tard à reproduire des actes de violence. Son référentiel est fondé sur une réalité déformée ainsi qu'un seuil de tolérance à la violence augmenté. Parfois, c'est la valeur instrumentale de la violence qui est transmise par un parent : « je suis violent, donc j'obtiens ce que je désire ». Parfois, la reproduction d'actes violents s'inscrit dans un processus complexe de réparation. Reproduire pour comprendre ce dont on a été victime, reproduire pour réparer. Inconsciemment.

Bien évidemment, tout enfant victime de violences n'est pas inexorablement amené à reproduire les actes qu'il a subis. Il est néanmoins indispensable que ces enfants soient pris en charge pour être protégés et pouvoir injecter du sens dans ces expériences traumatiques pouvant perturber leur vie actuelle et future.

Les enfants qui subissent des violences peuvent, tout comme un adulte victime d'un attentat, développer un syndrome de stress post-traumatique.

Les grands oubliés des victimes de violences intrafamiliales sont les enfants exposés aux violences conjugales. En assistant à ces violences et en étant parfois instrumentalisés par le conjoint violent, ces enfants développent des troubles similaires à ceux pré-cités. Et là aussi, la reproduction guette. Un petit garçon pourra reproduire cette violence dans son couple futur, une petite fille pourra se retrouver elle-même victime à l'âge adulte. Là encore, rien d'inexorable. L'évolution psychique des individus est sinueuse. Pas de raccourci. Pas de causalité prédictive. Néanmoins, être exposé à la violence constitue un facteur de risque à prendre en considération.

Le confinement augmente le stress général de la population. Il nous confronte à un excès de proximité pouvant engendrer des violences. Si vous sentez que la situation devient difficile à gérer pour vous n'hésitez pas à vous rapprocher d'un.e psychologue, nombreux consultent par téléphone ou à contacter ce type de réseau : https://reseaudesparents.org/.

Associations de protection de l'enfance :

L'Enfant bleu – Enfance maltraitée : 01 56 56 62 62

La Voix De l'Enfant : 01 56 96 03 00

Colosse aux pieds d'argile : 07 50 85 47 10

Stop maltraitance / Enfance et Partage : 0 800 05 1234

Numéro national : 119 (numéro d'appel pour l'enfance en danger, continue à être joignable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 en priorisant les appels d'enfants. )

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