Téléphone 01 71 06 35 50

Le CIDFF 92 Nord s’engage pour le 8 mars 2022, journée internationale des droits des femmes

​Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. A cette occasion, des actions et mobilisations ont lieu à travers le monde dans l'objectif de sensibiliser à la question de l'égalité entre les genres et de réfléchir à la place qu'occupent les femmes dans la société.

Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. A cette occasion, des actions et mobilisations ont lieu à travers le monde dans l'objectif de sensibiliser à la question de l'égalité entre les genres et de réfléchir à la place qu'occupent les femmes dans la société.

Cette journée puise ses origines dans l'histoire des luttes ouvrières et des manifestations des femmes socialistes du début du XXe siècle, en Amérique du Nord et en Europe. En 1977, l'Organisation des Nations Unies (ONU) officialise la Journée internationale des droits des femmes ; mais ce n'est qu'à partir de 1982, sous l'impulsion d'Yvette Roudy, ministre déléguée aux droits des femmes, que la France reconnaît le 8 mars.

Depuis la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges (1791), les femmes ont revendiqué et acquis, en France, un certain nombre de droits portant sur tous les domaines de la vie politique (droit de vote et d'éligibilité en 1944), sociale (légalisation de l'IVG en 1975) et économique (exercice d'une profession sans l'accord du mari en 1965). Pour l'heure, même si, en théorie, la Constitution de la Ve République garantit l'égalité des droits reconnus aux femmes et aux hommes, en réalité, de nombreuses inégalités persistent et les femmes sont encore massivement victimes de violences sexistes et sexuelles. C'est pourquoi il est nécessaire de rappeler, les 8 mars, l'importance de la lutte pour l'égalité des droits, des responsabilités et des opportunités ainsi que le rôle des associations spécialisées, telles que le CIDFF, qui y contribuent.

Le CIDFF 92 Nord ayant en effet à cœur de favoriser l'accès aux droits pour toutes les femmes, se mobilise depuis de nombreuses années à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Au cours de la semaine du 8 mars 2022, nos juristes ont animé différentes actions collectives, à l'intention d'un public majoritairement féminin, dans plusieurs villes du nord des Hauts-de-Seine (Nanterre, Villeneuve-La-Garenne et Clichy). Ces ateliers en non-mixité ont pour but d'informer à la fois sur l'évolution des droits des femmes en France, sur la systématisation des inégalités liées au genre à travers le monde, et sur l'utilité des mouvements féministes et de la journée du 8 mars. Créer ces espaces de parole sécurisants permet d'instaurer un dialogue constructif entre juristes et usagères au sein duquel ces dernières ont l'opportunité de questionner leur place dans leur famille et leur couple, mais aussi dans l'espace public. L'idée est également de les accompagner dans une réflexion sur les discriminations dont elles sont victimes au quotidien.


Des actions jeunes ont par ailleurs été organisées par nos volontaires en Service Civique dans des établissements secondaires du 92. Le CIDFF est en effet convaincu de la nécessité de sensibiliser aux enjeux actuels du féminisme et des discriminations sexistes dès le plus jeune âge, la littérature scientifique ayant largement démontré le rôle primordial de l'école dans la construction des identités de genre et la reproduction des inégalités femmes-hommes. Les thèmes abordés sont adaptés à la classe dans laquelle se déroule l'intervention : égalité, sexisme et stéréotypes de genre pour les 6e, relations amoureuses et affectives pour les 5e, sexualités et consentement pour les 4e, prévention des violences sexuelles et de la prostitution pour les 3e. Cette année, pour la semaine du 8 mars, ces ateliers se sont majoritairement adressés à des 6e et 5e. Nos volontaires en Service Civique ont ainsi pu interroger les jeunes sur leur conception des rôles sexués, sur les normes de genre et les stéréotypes sexistes (les couleurs, les métiers, les vêtements, les jeux, etc.) dans l'objectif de les accompagner dans une remise en question de certains de leurs comportements et de ceux de leurs camarades. Déconstruire certains clichés sexistes, mais aussi homophobes, racistes, islamophobes, etc., permet à ces adolescentes d'élargir leur spectre de représentation et participe, in fine, à la prévention des violences sexistes et sexuelles.

Enfin, le CIDFF a également été mobilisé, dans le cadre de la semaine du 8 mars, pour une formation de la police municipale de Puteaux aux violences au sein du couple. Les policier·es municipaux·ales étant fréquemment confrontées à des femmes victimes et des auteurs de violences, il est primordial qu'ils/elles soient sensibilié·es aux spécificités des violences au sein du couple et comprennent les mécanismes à l'œuvre dans ces violences. La directrice du CIDFF et l'une de nos juristes ont ainsi amené les policier·es à questionner leur posture professionnelle dans leur accueil des femmes victimes dans le but de renforcer leur implication dans la lutte contre les violences sexistes et de favoriser le repérage des femmes victimes de violences au sein du couple.

Nos partenaires